La psychologie et la thérapie humaniste



La double domination de la psychanalyse et du behaviorisme sur la psychologie a suscité, à partir des années 1940, une réaction chez certains psychologues qui considéraient ces deux approches comme réductionnistes. Pour eux, l’être humain n’est pas d’abord le jouet de ses pulsions internes (psychanalyse) ou des pressions de l’environnement (behaviorisme)
Abraham Maslow, l’un des principaux artisans de ce renouvellement conceptuel,
Il dit On pourrait dire que
« Freud a découvert la psychologie pathologique et qu’il reste maintenant à faire la psychologie de la santé».

1.     LES PRINCIPAUX REPRESENTANTS
Les représentants les plus connus de cette approche sont Abraham Maslow, Carl Rogers, Erich Fromm et Viktor Frankl
Ces auteurs s’intéressent surtout aux aspects positifs de l’existence. Ainsi, selon Rogers, « la nature fondamentale de l’être humain, quand il fonctionne librement, est constructive et digne de confiance ».
Abraham Maslow (1908-1970)

"Si le seul outil que vous avez est un marteau, vous verrez tout problème comme un clou."    
         
Cet auteur est surtout connu pour sa « hiérarchie des besoins », souvent appelée « pyramide de Maslow »
besoins physiologiques   (manger, boire, dormir, avoir suffisamment chaud)
besoins de sécurité (logement, ressources financières, sécurité physique et psychologique, stabilité affective, sécurité médicale) ;
besoins de reconnaissance et d’appartenance (amour, amitié, solidarité) ;
besoins d’estime (se sentir respecté par les autres et par soi-même, respecter les autres, exercer des activités valorisantes) ;
besoins de réalisation de soi

la réalisation de soi  
la réalisation de soi — est un concept central de la psychologie humaniste. Elle est conçue comme un processus dynamique, non comme un état statique.

Carl Rogers (1902-1987)

« Dès que je m’accepte tel que je suis, je change ; voilà un curieux paradoxe. »
la « vie pleine »
la « vie pleine », processus qui entraîne une ouverture accrue à l’expérience. Dans cette situation, « l’individu devient plus capable d’être à l’écoute de lui-même, de faire l’expérience de ce qui se passe à l’intérieur de lui-même.

Lorsque l’individu se libère de ses attitudes de défense et qu’il s’ouvre au vaste éventail de ses véritables besoins, ses réactions sont positives, dynamiques et constructives. Sa personnalité est à la fois assurée et capable de s’adapter aux diverses situations de l’existence.

Erich Fromm (1900-1980)


« La psychologie comme science a ses limites, et de même que la conséquence logique de la théologie est le mysticisme, ainsi la conséquence ultime de la psychologie est l'amour ».

 l’ambivalence fondamentale de l’être humain
Erich Fromm s’est particulièrement intéressé à l’ambivalence fondamentale de l’être humain
 , ce qu’il appelle « sa propension au bien et au mal ». Il oppose par exemple les tendances « biophiles » et nécrophiles ou encore les orientations vers l’« être » et vers l’« avoir », présentes chez chacun d’entre nous, mais dans des proportions diverses selon les individus.
Ainsi, dans le mode être, l’individu entretient un lien vivant et authentique avec le monde qui l’entoure ; son bonheur se fonde sur l’amour, le partage et le don.
Inversement, dans le mode avoir, il établit sa relation au monde essentiellement sur la base de possession et de propriété, il tire son bonheur de sa supériorité sur les autres, de sa propre puissance et de la capacité de conquérir, voire de voler et tuer.

Viktor Frankl (1905-1997)

" Ne visez pas le succès. Car on ne peut pas poursuivre le succès, pas plus qu'on ne peut poursuivre le bonheur. Ils ne sont que des effets secondaires du dévouement que l'on manifeste pour une cause plus grande que soi-même ou d'une autre personne. Le bonheur, comme le succès, arrive quand on ne s'y attend pas. Ecoutez ce que votre conscience vous dicte et agissez au meilleur de votre connaissance. Alors vous verrez qu'à la longue, le succès vous viendra précisément parce que vous n'y pensiez pas. "

il a creusé son sillon à part, sur un thème unique : le sens de l’existence. Selon lui, « la principale préoccupation de l’homme n’est pas de gagner du plaisir ou d’éviter la souffrance, mais plutôt de voir un sens dans sa vie. »
Il écrit alors, en neuf jours, un ouvrage qui est la clé de voûte de son œuvre et l’origine de sa méthode psychothérapeutique (traduit en français sous le titre Découvrir un sens à sa vie).

LES APPLICATIONS
a En psychothérapie
l’approche centrée sur la personne
Carl Rogers est à l’origine d’une forme de thérapie qualifiée d’« approche centrée sur la personne » et reposant sur trois piliers :
la congruence (ou authenticité) : le thérapeute rencontre personnellement le patient, sur la base d’une relation directe de personne à personne ;
la considération : le thérapeute éprouve un véritable intérêt et une profonde acceptation du patient et de ses sentiments ;
la compréhension empathique : le thérapeute s’efforce de se mettre à la place de son patient, de comprendre ses réactions de l’intérieur.

Rogers a également développé la thérapie de groupe.
Une approche thérapeutique contemporaine, appelée « entretien motivationnel », mise au point par William Miller et Stephen Rollnick, s’inspire fortement de Rogers, notamment par son insistance sur le rôle de l’empathie
. Diverses études d’évaluation ont clairement démontré son efficacité, en particulier auprès de personnes alcooliques ou toxicomanes
Dans l’enseignement
Pour favoriser l’apprentissage, Carl Rogers a proposé que l’enseignant adopte dans ses cours les trois attitudes que sont l’authenticité, la considération et l’empathie


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